The Port Wine Day 2015 avec l’IVDP
» A água é boa, mas apenas aquele que contém o vinho. » Allez, on va vous raconter une petite histoire. L’année dernière, l’IVDP nous invitait à un dîner autour des vins de porto, et à ce point la notre relation avec ceux-là se résumait à quelques (imprécises) expériences autour des buffets familiaux et pas forcément des plus fameuses. Alors la claque qu’on avait pris avait été plus que magistrale pour briser les idées préconçues. 9 mois plus tard, nous voici en route vers Porto pour approfondir cette première expérience, à l’occasion du Port Wine Day. Ça se passe comme ça dans l’ouest de la péninsule ibérique, tout les 10 septembre, c’est anniversaire sur le Douro pour marquer cette année de 1756 ou est né ce produit historique. Retour en arrière : le roi Dom José 1er délimite pour la première fois une zone géographique de production à l’aide de stèles de pierre, créant avant l’heure la première DOC (portugaise). Il faut dire que le Marquis de Pombal, premier ministre du roi en a assez des mauvais vins qui ternissent la réputation viticole du pays en pleine floraison. Revenons à notre époque, nous voici donc à Porto, cité accrochée à flanc de collines qui offre au milieu de ses ruelles escarpées presque autant d’églises que de feux rouges. Passons rapidement sur le fait que Fangio ne parlait pas portugais pour rien et que le taxi au Portugal dépasse largement l’über ou le taxi parisien. On s’égare. L’anniversaire donc. L’IVDP souffle les bougies (celles de l’année prochaine seront encore plus grosses) et c’est de manière très sérieuse qu’on aborde les conférences (Douro 3.0 – Past, future and pertinent questions, Luxury products, Effort and Strategy), tous pressés que l’on est d’arriver à l’heure de la dégustation. On a bien tout écouté mais plutôt qu’un pavé de plusieurs dizaines de lignes, on préfère vous inviter à en retrouver le résumé sur twitter (la prochaine fois vous viendrez écouter de vos propres oreilles).
Si il fallait vous résumer ces échanges en quelques mots : territoires, histoire, communication et saut dans le futur. Quelques mots, vous étiez prévenus. Blague à part, on peut être pluricentenaire et encore se poser des questions. Il faut dire que d’un vin fortifié on est passé au produit iconique que l’on connait (de notre côté de la frontière) finalement assez mal. Alors que par exemple la France est le premier marché à l’export de la maison Cruz (prononcez crouche), difficile en France d’expliquer ce qu’est le porto. Un vin, un digestif, a little bit of both ? Et bien .. on est toujours pas sur ! Historiquement, c’est un vin fortifié afin de tenir le long trajet et la fermentation qu’il effectuait en barcos rabelos depuis la sierra de Urbión jusqu’a Vila Nova de Gaia. Mais en l’absence de distillation (comme l’on peut retrouver chez nous avec le cognac), comment ranger ce produit tirant à 20% dans la catégorie viticole ? Voilà, même après 36h en immersion, on continue à se poser la question. Mais on est conquis. Arrêtons nous sur l’idée que porto est un vin doux naturel, en l’absence de dégustation, ça vous donne quand même une idée. Et pour être précis, nous se sommes pas la que pour le porto (et l’amabilité portugaise que les parisiens feraient bien de prendre en exemple). C’est à l’invitation de l’Ivdp – Instituto Dos Vinhos Do Douro E Do Porto - que nous avons répondu et cette fois ci la dimension vinicole est totale. En effet, le français trop chauvin pour prendre des risques aurait pu s’arrêter au vinho verde et ne pas approfondir sa découverte des produits portugais. Erreur mortelle (bon ok, mortelle c’est un peu fort) qu’il ferait en se privant ainsi d’excellents blancs floraux et des rouges amples et puissants. Un panorama plus complet qu’on aurait pensé et qui arrive sans problème à venir concurrencer les flacons hexagonaux. Pour en revenir au porto, ces farceurs de portugais sont venus nous en compliquer la compréhension en ajoutant les catégories Ruby, Tawny ou Colheita, correspondant à des styles très différents où le vieillissement joue un rôle important mais pas seulement.. Le système de Vintages et LBV peut pour nous se rapprocher de l’idée de millésime et au moins la dessus on s’y retrouve. Et comme lors de notre diner de l’année dernière, l’exception vinicole portugaise se joue des a priori et s’invite divinement à table avec la culture culinaire portugaise. Pas de bacalhau mais à la place : Creme de espargos com crocante de presunto, Peito de frango recheado com cogumelos selvagens e Crepe com mousseline de laranja. Queremos mais ! Dans un prochain article, nous partons à l’assaut de Vallée du Douro, visiter quelques quintas et vérifier si comme tout le monde le dit on est içi dans la plus belle région viticole du monde ! Spoiler alert : provavelmente. Et vous verrez que si toutes les maisons qui longent les rives de ce fleuve désormais si tranquille (il aura fallu le dompter à coups d’écluses) sont concurrentes d’un point de vue économique, ici tout le monde se veut du bien et c’est surement pour ça que la région est si chaleureuse. Merci à l’Ivdp pour cette découverte et à très vite pour la suite du voyage ! Feliz aniversário e saúde ! - Bien évidemment, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et YKW vous incite à le consommer avec modération et de manière responsable.
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