50 Shades of Porto avec l’IVDP
» A água é boa, mas apenas aquele que contém o vinho. » Le Porto. Rarement un vin aura de manière aussi forte été rattaché à une région européenne. Et si vous faites des 20.000 Français qui devraient s’installer sous le soleil portugais en 2015, vous vous pouvez d’ors et déjà vous rassurez quand au potentiel viticole que vous allez y retrouver. Le Vin de Porto, c’est avant tout un fleuve, le Douro, qui serpente au milieu d’une région rude ou les quintas dessinent sur les flancs schisteux et leurs sous-sols granitiques d’innombrables jardins de vignes. Sur ces pentes, ce sont principalement les cépages touriga nacional, le tempranillo ou la touriga franca qui poussent doucement sur les terrasses et sous le climat aride. Le porto est un vin muté et d’assemblage, offrant une diversité gustative complète, ne rougissant devant aucune autre production viticole, bénéficiant d’une DOC (l’équivalent de nos AOC) et de doux noms (Tawny ou Ruby) dès lors qu’il aura passé quelques années en vieillissement. Mais en France, on aurait plutôt l’habitude de le retrouver avant ou après être passé à table, coincé qu’il est au fond du buffet. Chez nos amis portugais, il en est tout autre. Ici le Porto s’invite à table et se plait à s’associer aux plats. Et qui de mieux que l’Institut des Vins de Porto et du Douro pour nous en convaincre ? Le défi est lancé, place au sommelier David Biraud et le chef Thierry Marx de s’y frotter aux tables du Mandarin Oriental. Si le food pairing est sur toutes les langues, comment vous expliquer que le porto peut y être un candidat redoutable ? Au menu ce soir, différents verres pour chaque assiette. Pour ? Comparer voyons. Si l’accord parfait existe, l’accord unique lui reste introuvable. Les détails du menu ? On vous laisse saliver : Gibier en terrine, pressé de pain d’épices et granny smith au porto / Noval Black – St Jacques poêlées au Yuzu, condiment pamplemousse, semoule de courge butternut au beurre noisette / Graham’s Tawny 20 ans & Rozès Infanta Isabel Tawny 10 ans. – Canette de barbarie, laquée sauce Bigarade, poire pochée au vin rouge, purée de rutabaga. / Andresen Vintage 1999 & Gran Cruz Vintage 1996 – Sachertorte, Biscuit Sacher, ganache chocolat, compoté de fruits rouges, sablé chocolat et chantilly vanille. – Niepoort LBV 2009 & Ferreira Vintage 2011.. Vous êtes rassasiez ? Influence anglaise oblige, le fromage arrivera APRES le dessert sur la table.. Bleu d’Auvergne sous pression, longuet à la Fourme d’Ambert, crumble de panais. / Ferreira Dona Antonia Reserva Tawny. Que dire ? L’expérience est impressionnante et autour de la table, l’unanimité sera rare à trouver pour l’accompagnement tellement tout le monde a trouvé dans l’un des nectars chaussure (en cristal) à son assiette. La diversité. Voila surement ce qui caractérise le plus le porto sur un terroir somme toute assez limité. Alors si vous prévoyez de passer votre prochaines années sous le soleil du Douro, prévoyez d’ors et déjà une nouvelle vie pour découvrir ce vin trop vite oublié dans le fond de nos buffets trop français. Merci à l’Institut des Vins de Porto et du Douro pour cette claque (oui, oui) qui en un repas aura fait voler en éclat nos préjugés sur ce produit si particulier. - Bien évidemment, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et YKW vous incite à le consommer avec modération et de manière responsable. |